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1Règlement Empty Règlement Ven 26 Avr - 20:49

EastCoastPepper 

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EastCoastPepper
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2Règlement Empty Re: Règlement Sam 13 Juil - 17:06

EastCoastPepper 

Admin
EastCoastPepper
Ce lundi j'ai passé mon concours général, une symphonie de six heures. J'aurais bien voulu prendre ma copie en photo afin d'avoir tout mon travail sous les yeux avec la garantie que je l'aurai étant donné que je suis pas sûr de revoir ma copie si jamais je suis pas lauréat...
Mais bon retaper le truc avec ce que j'ai en tête et après en avoir terminé un premier jet, ça me permet peut-être d'avoir les idées plus claires et d'avoir un propos un peu plus compréhensible dans sa structure vu que la structure de ma dissertation papier était un peu CHAOTIQUE L0L. En revanche je reste très clair au sujet que ça n'obstruait en rien la compréhension du propos pour peu qu'on lisait le machin jusqu'au bout et qu'on restait attentif à ce que je voulais dire, mon argumentation était claire et alambiquée, car je me basais fondamentalement sur un système de construction pierre par pierre : je pose un premier propos que j'argumente, démontre et justifie, je saute un paragraphe, je lance un second propos qui reprend plus ou moins le premier propos comme base... c'est une pure investigation. C'est fait de manière un peu décousue, sachant qu'il n'y a pas forcément de lien entre deux propos côte à côte, il s'agit surtout de rassembler tous les éléments nécessaires pour approfondir le cœur du propos à venir, hypothétiquement le propos décisif. C'est gouverné par les idées qui me viennent en tête et qui lentement s'articulent autour d'un propos commun qui sera justifié par ce que j'aurais énoncé plus haut.
Évidemment quand tu procèdes comme ça ça te laisse pas trop de place pour en plus bien structurer ta construction de façon harmonieuse. Mais bon, on est au concours général bitch, alors je peux me le permettre. Ici c'est la qualité de ce que tu vas dire et sa pertinence par rapport au sujet qui va décider de la qualité de ta dissertation en premier lieu.

Petit ajout : Dernièrement j'ai cherché sur Internet l'énoncé du sujet pour savoir ce que d'autres personnes y avaient répondu, et le problème c'est qu'on dirait bien que les autres ont cherché à répondre au sujet de la manière suivante, en plaçant cette problématique au coeur de leur réponse "L'ignorance est-elle toujours mauvaise ?", la personne à qui j'ai parlé avait répondu que "l'ignorance était nécessaire" ; un autre a répondu qu'il y avait une "bonne ignorance qui pousse l'individu à aller plus loin dans ses interrogations et dans son savoir.", et enfin un dernier, moins monolithique, qui a postulé l'idée que "l'ignorance était une révolte contre l'absurde".
Outre le fait qu'on dirait que ces gens n'ont pas vraiment cherché à expliciter les limites conceptuelles de l'ignorance dans les détails qu'ils livrent de leur copie, j'ai l'impression que tous sont passés à côté du sujet.
Tout d'abord : Si une ignorance est fondamentalement bonne parce qu'elle est nécessaire, parce que je vais chercher à savoir, on dit surtout que cette ignorance n'est bonne que dans ma perspective de son abolissement. Si elle était bonne, pourquoi tu chercherais à la remplacer par du savoir ?

De plus on dirait que beaucoup confondent l'attitude à adopter face à l'ignorance en découpant cette dernière en autant de disposition qu'on peut prendre face à elle. Cette ignorance te permet d'agir raisonnablement mais la responsabilité est à imputer à TON comportement en conséquence et pas à la nature même de cette ignorance. La bonne ignorance elle l'est par essence, pas parce qu'elle te donne l'occasion de bien agir. Un crime dont je suis témoin me permet de bien agir dans la mesure où je ferai mon devoir de citoyen en le dénonçant, et en livrant mon témoignage honnête : en rien c'est le crime qui est fondamentalement vertueux.

Le sujet auquel ils ont répondu c'était de chercher le bien dans l'ignorance en général... De chercher le bien dans leur comportement face à ça, sur quelle position adopter pour en faire une force plutôt qu'un fardeau.
Y'a juste le troisième sujet qui a l'air d'ébaucher l'idée de ne pas savoir des choses pour se révolter contre l'absurdité du monde, parce qu'il a lui parlé d'un truc qui dépendait pas de comment on verrait l'ignorance, mais d'une ignorance qui en soi nous mènerait au désespoir. C'est sûrement le meilleur sujet que j'ai lu des autres, parce que j'ai l'impression qu'il gratte la croûte là où j'ai vraiment voulu approfondir de fond en comble.

En tout cas : Dire qu'il y a une bonne ignorance qui nous permet de savoir c'est faire un gros effet de langage : pour une personne adulte et autonome, toute ignorance mendie l'idée d'être résolue, et parce qu'elle cherche à être résolue elle ne peut pas être bonne. Être malade permet de se soigner, jamais la maladie n'est bonne là-dedans, c'est le soin qui est bénéfique, ptet même que ça fera avancer la médecine, mais jamais ça sera la maladie seule qui aura fait avancer la médecine, car la maladie est un mal en elle-même.

À partir de là je pense avoir réglé le désaccord qui pourrait subvenir et que j'ai tout à fait laissé de côté parce que ça me paraissait tout de suite comme une mauvaise bonne façon d'approcher le problème. Mettre le bien de l'ignorance au coeur du problème c'était différent avec l'idée de postuler un savoir néfaste, ça permet de décentrer l'idée de l'ignorance an général pour se concentrer sur UNE bonne ignorance, et en quoi elle est bonne, et en quoi elle vaut absolument.
Bref, je vous laisse lire la reproduction de mon propos (la syntaxe va irrémédiablement varier mais le cœur de l'argumentation est là pour se recouper avec celle de ma copie).
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Alors petit préambule : Dès que j'utilise le mot "synthétique" dans mon esprit c'est ce qui constitue toute connaissance, empirique ou a priori, qui concerne des lois globales et nécessaires, régissant les principes de tout ce à quoi va toucher ce dont on veut parler. On part d'un état de fait simple pour atterrir à des énoncés plus complexes et plus individuels/exclusifs, je pense que c'est clair ? Il est synthétique parce qu'il constitue des propositions que l'on pose ensemble pour partir d'une loi simple et universelle à des phénomènes particuliers, plus complexes. Elles sont là pour donner une idée claire d'ensemble, pour aborder une vue générale et globalisante.
Tout énoncé synthétique est censé donner une idée englobant l'universalité des cas auxquels on va le rapporter, c'est à dire sans exception.
Cet énoncé est aussi synthétique parce qu'il concerne à l'ensemble des propositions auxquelles il se rapporte.

Y a-t-il une bonne ignorance ?
À rebours de toutes les conceptions peut-être conventionnelles au sujet de la vérité, voilà une question des plus particulières. Une fois passée et admise l'idée héritée des Lumières que nous devons oser savoir, n'y a-t-il pas maintenant des choses que je ne devrais justement pas savoir là où la corollaire de la supposition "il existe une ignorance bonne" est "il existe un savoir néfaste" ? Ou plus exactement, qu'il me serait bien bénéfique d'ignorer ? On voit aisément les implications d'une pareille interrogation : il va falloir poser aussi les bases d'une éthique de l'ignorance.
J'essaierai de répondre à l'énoncé en approfondissant progressivement les premières propositions que j'émettrai, en développant mon argumentation s'orientant autour du simple projet de savoir exactement quelle ignorance me serait justement bénéfique.

En posant le problème on remarque rapidement qu'il y a plusieurs façons de répondre à ce dernier : ou bien je le nie complètement (négation), ou bien j'affirme la proposition qu'il existe (au moins) une ignorance qui soit bénéfique, ou bien j'affirme que toutes les ignorances sont bénéfiques, à ce moment là ma réponse serait une négation du sujet particulière, dans le sens où ce serait une négation relative à la forme de la proposition. Voilà ainsi les possibles issues de ma réponse décisive.
***
Il serait peut-être judicieux d'ébaucher une première idée qui est que, pour qu'une ignorance soit au moins bonne, cela implique qu'il faut des conditions préalables de connaissance vu que je peux définir l'ignorance comme une non-connaissance, ou encore une non-conscience d'un objet, d'une idée ou d'un événement. L'ignorance peut au choix relever d'une croyance fausse comme elle peut relever d'une croyance tout simplement inexistante, par là j'entends bien entendu l'idée que ce que j'ignore c'est ce qui n'existe pas spontanément à ma conscience, il fait partie de ce lot fluctuant du réel qui me passe sous le nez sans même que mon esprit puisse y dédier une intention. L'ignorance peut être à propos de rien tout comme elle peut être à propos d'une chose fausse, dans les deux cas elle se détourne de la véritable connaissance. Je vais qualifier d'ignorance pure toute ignorance qui a pour objet le fait de ne pas faire rentrer en ligne de compte quelque variable que ce soit, là où règne le silence de la non-intuition, et d'ignorance intentionnelle (au sens phénoménologique) toute ignorance qui concerne une croyance erronée. Tout comme il ne peut exister de mal si je ne fais pas d'abord être un bien, il ne peut pas y avoir d'ignorance pure si je ne fais pas d'abord être quelque connaissance que ce soit.
En partant de ce constat, je vois rapidement que ce qui m'intéresse est la pureté de l'ignorance dans son implication. Par là je veux dire qu'une ignorance intentionnelle dans son objet fait exister quelques ignorances pures par le simple fait de son non-approfondissement. L'ignorance est ignorance parce qu'à défaut du savoir, l'activité de mon esprit n'est pas préoccupée par son approfondissement, mon esprit l'ignore et lui accorde une attention minimale. Ainsi donc par ce crédit limité que je lui accorde elle ne peut que stagner. Et cette stagnation est le reflet d'une simple essence passive qui se laisse disparaître sous le reflux de quelques négligences.
***
Bon. Maintenant que nous avons clairement défini (c'est à dire avoir donné une limite à) ce qu'est l'ignorance, nous pouvons commencer à explorer sous quelles conditions cette dernière peut être bonne, c'est à dire sous quelles conditions la connaissance, la vérité peut m'être nocive. La première chose qui me vient à l'esprit est l'idée que la vérité peut blesser, elle a même un pouvoir de dévastation absolument remarquable. Mais de quelle manière la vérité (qui est une bonne chose en soi pour Kant) peut-elle justement se présenter comme néfaste (et ici commence l'ébauche d'une réponse à notre énoncé !) ?
Eh bien le fait que la vérité puisse blesser s'explique par le fait qu'être face à une preuve, logique ou factuelle, par le simple fait qu'il met à jour notre connaissance synthétique (exemple : l'Autre n'est pas Moi) ou factuelle (exemple : Ma mère est vivante ) du Réel met à mal nos anciennes convictions, il s'agit pour nous de faire un deuil de notre ancienne certitude pour la remplacer par cette nouvelle connaissance. Bien entendu, plus l'on a de foi dans une idée, plus on va mettre en place des procédés mentaux pour minimiser l'importance de ce à quoi l'on s'oppose (biais cognitifs), plus il sera dur de se séparer de cette croyance sans que cela cause quelque déchirure. Or c'est une souffrance que je ressens, que je suis enclin à ressentir à chaque révélation qui est comme un coup de pieu dans mon esprit. Mon esprit ne tolère pas le changement de ce qui constitue les acquis de sa conscience.
***
Reprenons les choses dans l'ordre. La vérité fait mal là où je me berce d'illusions (à un temps donné pour les connaissances factuelles), cependant je finis bien un jour par surpasser ces illusions pour assimiler ces vérités à la permanence de ma conscience et ainsi par cette épreuve, grandir mon esprit. En effet, cette douleur ne serait-elle pas une invitation à m'adapter à ce qu'il serait juste d'appeler la réalité ? Je vois ici l'ébauche de notre réponse décisive dans ce soupçon de dégoût que je peux percevoir de ce moment de désillusion mais il est encore trop tôt pour en parler car nous devons approfondir encore notre analyse.
Je peux prendre l'exemple de la musique : cette dernière m'émerveillait de mystère et donc de magie à chaque écoute jusqu'au jour où j'ai commencé à apprendre la théorie musicale. La théorie musicale a désacralisé la musique dans un premier temps et m'a privé de cet émerveillement à mesure que je la connaissais de mieux en mieux. Mais cette connaissance m'a fait entrer dans une nouvelle dimension avec de nouveaux sacres, en revanche le sacre est ici éclairé. Mon esprit est alors plus en accord, plus proche de l'essence de la musique par ce moyen. La vérité, la connaissance permet de rapprocher mon esprit de l'essence des objets traités au creux de son activité. Je peux alors jouir de cette nouvelle dimension. Je suis plus à même d'être sensible au véritable génie de Bach plus que jamais auparavant. Je me suis élevé dans le monde des idées, et plutôt que d'être de simples intuitions peu développées et puériles, je l'ai agrandie, développée, je me suis illuminé d'intuitions qui prennent des formes de plus en plus précises à mesure que je les connais. Et cela est un bien en soi : mieux connaître plutôt qu'ignorer me permet de devenir une meilleure personne.
De même que si je prends le terrain des relations sociales en me demandant s'il est bon ou mauvais d'ignorer que quelque personne me déteste, ou de savoir qu'un trait de ma personnalité ne plaît pas à beaucoup de gens, je répondrai qu'il est bon que je le sache plutôt que je ne l'ignore car dire la vérité à ce sujet (suivant certaines règles de tact, de politesse et d'élégance naturellement) me permettra peut-être de résoudre ce différend avec les gens plutôt que de les laisser macérer dans le cœur de la rancune aveugle et infantile. Et pour justement braver les contingences et irrationalités du monde des relations humaines, il m'est nécessaire d'adopter des attitudes synthétiques afin de ne pas subir la plupart des situations qui surviendront, bien sûr il sera nécessaire que certaines restent irrésolues, soumises au jeu d'une insolvabilité mutuelle (et donc certainement irrationnelle la plupart du temps), mais notre réponse ici est que l'ignorance risque de créer plus de mal qu'elle nous en préserve, et que la connaissance risque de nous épargner plus de mal qu'elle nous en cause... car la vérité est impitoyable et s'en soustraire c'est se donner toutes les clés pour la subir encore plus fortement. Même si la vérité peut être désagréable, la connaître me permet de prendre mes dispositions sur le réel, elle me permet d'élaborer un discours, une -logie. Je peux ainsi avoir une meilleure emprise sur ce dernier, cela me permet une marge de manœuvre qui n'existait tout simplement pas auparavant car par cette dernière je prends conscience de variables auxquelles j'obéissais aveuglément auparavant et sur lesquelles je peux dorénavant prendre du recul : je peux ainsi m'évader de certains déterminismes. Elle me permet de mieux savoir, de mieux résoudre mes problèmes, d'avoir une intuition plus éclairée de ce qui est bon ou mauvais et ainsi de m'éviter un malheur qui ne m'était pas nécessaire.
***
Une nouvelle chose me vient à l'esprit : qu'en est-il des vérités qui ne me sont justement pas nécessaires ? Comme dit plus haut, si pour qu'il y aie une ignorance, il faut des conditions préalables de connaissance, cela vaut aussi pour les exigences sociales : afin de me permettre d'ignorer certaines choses, je dois plus ou moins impérativement connaître en profondeur quelques sujets qui vont constituer une forme de culture individuelle. Mais il n'y a pas que ça, par exemple en astronomie, on va tranquillement nous expliquer que la Terre n'est pas éternelle et qu'elle finira par périr en étant absorbée par le Soleil : quel intérêt de connaître ceci alors que ça ne me concerne pas indirectement lorsque cela crée en moi de l'anxiété ? Bien entendu pendant ce temps, connaître cet état de fait permet de prendre ses dispositions pour s'adapter à la réalité, mais là il n'est pas question de pénétrer dans une nouvelle dimension résolument bonne après avoir pris conscience de cette chose-là. Je ne deviens pas nécessairement une meilleure personne en connaissant les détails suprêmes de l'avenir de la planète, surtout si cette dernière ne me concerne pas. Nous sommes plutôt contre Aristote qui postulait la supériorité d'un certain devoir de savoir pour savoir plutôt que de savoir en vue d'une fin.
***
Je pense avoir posé ici des bases solides pour continuer mon investigation. On voit bien la difficulté de déterminer du véritable bien-fondé d'une ignorance particulière, les choses sont comme intriquées les unes dans les autres entre leur mal et leur bien et l'une ne peut pas exister sans cohabiter avec l'autre. Jusque là, il est pour le moment difficile d'établir les bases d'une bonne ignorance et face à la contingence il semble bien que pour qu'une ignorance soit bonne, il faut qu'elle soit absolument bonne. Il faut donc une ignorance qui, par nécessité, nous soit irréductiblement bénéfique tout comme la plus grande probabilité de résoudre les problème est irréductible au nombre de cas qui surviendront successivement : je pense au sophisme de Monte-Carlo qui consiste à dire que si je tombe deux fois sur face quand je lance une pièce, j'ai plus de chance de tomber sur pile que sur face alors que la probabilité intrinsèque du moment où je lance une pièce n'a rien à voir avec la probabilité successive de toutes les fois où je lancerai la pièce, c'est penser à la probabilité successive de faire [face - face - face] en la comparant avec la possibilité intrinsèque de faire pile, c'est oublier que la probabilité successive de faire [face - face - pile] est aussi encline d'arriver que l'autre série.
Dans mon exemple sur l'astronomie, l'idée que la Terre disparaît n'a rien à voir avec les premiers postulats qui fondent toute astronomie ; le fait qu'il y aie des astres en haut et que je doive savoir les lois qui régissent ce qu'il s'y passe ne me permet pas d'aboutir directement à la conclusion que la Terre se fera absorber par le Soleil, c'est bien par contingence, l'impitoyable et nécessaire contingence de la réalité (et que la Science m'expose dans toutes ses disciplines) que je finis bien par aboutir à une vérité désagréable. Ces postulats ne dépendent pas de la vérité que les faits finissent par faire engendrer, mais en revanche cette vérité dépend directement des premiers postulats de l'astronomie (car sans les poser en premier lieu je n'aurais jamais pu aboutir à cette dernière), mais ça serait faire un paralogisme de faire porter le fardeau aux premiers postulats (car leurs propositions ne contiennent pas la vérité dont il est question ici).
Il nous faut donc une ignorance non liée à la contingence du monde, une ignorance nécessaire, absolue dans le bien qu'elle m'apporte. Car en effet, dans la contingence du monde, d'une bonne ignorance (ignorer le destin certain de la Terre) je peux me priver d'une vérité bénéfique (les lois qui régissent la vie (au sens métaphorique) des astres). Je peux difficilement savoir à l'avance comment les choses vont se passer, d'où l'intérêt de s'en tenir à des notions synthétiques et de se focaliser sur un problème simple : une ignorance qui par nécessité ne nous est pas néfaste.
***
Essayons de revenir à une phrase énoncée plus haut : chercher à éviter les malheurs non-nécessaires, tout comme chercher à m'éviter des vérités désagréables n'est-ce pas le signe d'une mauvaise santé ? Ne devrais-je pas entretenir ma puissance plutôt que de chercher à esquiver une contingence nécessaire ? Ainsi parle Nietzsche !
Je réponds que s'épargner des souffrances inutiles et donc contingentes est la clé pour pouvoir prendre frontalement les souffrances nécessaires à ma condition humaine sans trop morfler, et par les souffrances nécessaires sont comprises les contingences qui, par certaines lois de probabilités, je ne pourrai pas éviter, comme j'ai pu en parler plus haut. Même un puissant doit préserver sa santé car en tant que puissant je dois dédier toute entière ma puissance aux nécessités de ma condition et ce du mieux que je peux afin de la dépenser de la façon la plus élégante (c'est à dire de la manière la plus morale cybernétiquement). Bien sûr en tant que puissant je pourrais très bien supporter des maux contingents et évitables, mais cela risque de puiser dans des ressources que j'aurais pu dédier à des tâches où la nécessité se ferait plus sentir. Le devoir de la Grande Santé n'est pas de montrer sa Puissance en prenant de plein fouet des afflictions sans sourciller, plutôt, il est de mettre sa Puissance au service des autres, de ceux qui ne le sont pas, de les rendre puissants et mieux que de préserver, d'augmenter leur santé. Et par là les puissants contribueront à rendre l'humanité plus grande. La différence entre un faible et un puissant c'est donc qu'il ne peut pas rendre spontanément l'humanité plus grande et également l'idée qu'il risque de faire fleurir en lui l'idée de s'évader des problèmes nés d'une nécessité quelle qu'elle soit ; ce n'est donc pas la nécessité de fuir une contingence qui fait qu'une personne est puissante ou faible car il y a un impératif moral à se garder de gaspiller son énergie pour rien de toute manière. Posé autrement, l'évasion pure n'est pas un mal en soi, l'évasion des contingences est une bonne chose, l'évasion d'une nécessité, c'est l'ignorance d'une vérité bonne : elle va créer plus de problème qu'elle n'en évite.
Par là je pense avoir réglé mes comptes avec ceux qui prônent la négligence au nom de la force brute plutôt qu'une gestion élégante et morale de la puissance, de la force d'esprit.
***
J'ai donc jusqu'ici développé - entre autres - trois points fondamentaux : une ébauche d'une pratique synthétique fondée sur la dyade contingence/nécessité, la Puissance comme concept fondamental de la Morale et le bienfait d'une évasion suivant des conditions que nous avons établies plus haut. Le bienfait de cette évasion que je me suis escrimé à justifier va nous permettre de préparer le terrain de ce qu'il est bénéfique d'ignorer, en effet : maintenant que j'ai une raison claire et légitime d'éviter une connaissance, il ne me reste plus qu'à y poser les conditions plus approfondies d'une bonne ignorance, ou devrais-je dire établir un set de règles synthétiques qui vont donc me permettre de définir philosophiquement ce qu'est une bonne ignorance. Avec tout ce qui a été énoncé plus haut nous pouvons ainsi nous fier à deux paramètres centraux pour satisfaire la validité de ce qu'il est bénéfique d'ignorer : il nous faut un objet d'ignorance synthétique qui soit nécessaire (donc que je n'apprends pas au détour d'une première nécessité et qui constituerait donc une contingence) et dont sa présence dans ma conscience nuit à ma Santé. Nous comprenons maintenant pourquoi en établissant une éthique de l'ignorance il a fallu établir une éthique de la Puissance : car une connaissance qui diminuerait ma Puissance est une chose qui ne peut réellement pas être bonne, ça implique également que ça serait une connaissance qui obstruerait d'autres connaissances, qui serait plus un obstacle insurmontable qu'une idée qui en me faisant entrer dans une nouvelle dimension ne me poserait pas dans la situation traditionnelle de chaque occasion où une connaissance de quelque chose me permet de me retrouver avec un nouvel ensemble de faits et de lois - je pourrais dire - heuristique, mais qui irait justement serait anti-heuristique, qui me pousserait plus à me heurter aux murs de ce dans quoi elle me plonge : un labyrinthe sans sortie.
Une bonne ignorance est donc celle qui va m'épargner de me heurter à un labyrinthe dont je suis sûr par des jugements synthétiques qu'il ne me permettra aucune chance de m'en sortir autrement que de faire marche arrière, de ravaler la peine que cela me causera et de faire de mon mieux pour, à ce moment là, oublier son existence, le diminuer lui. Car la peine que cela me causerait ne serait pas surmontable en me consolant de l'idée que je suis entré dans une nouvelle dimension qui me donnera accès à de nouvelles dimensions, mais la peine ici est infinie, car la dimension dans laquelle je suis plongé n'aura pas d'autre objet qu'elle-même ; il me doit ignorer tout ce qui risque de me plonger dans une dimension infinie par répétition cyclique de sa propre essence à tous les degrés.
Nous voilà peut-être alors devant notre élément de réponse décisif, qui descend sous les auspices d'une évidence qui se faisait attendre : les idées noires. Les idées noires au sens le plus littéral du terme. Voilà probablement une bonne ignorance synthétique (car elle évacue toute contingence) et donc absolue. Autrement, c'est l'ignorance des maux métaphysiques. Il n'est pas question ici d'ignorer des faits métaphysiques déplaisants (tel que l'idée que ma liberté n'est pas absolue ou que la mort est inévitable), mais d'ignorer l'impact potentiel qu'ils peuvent avoir sur mon esprit, sur ma perception suprasensible des choses. Pire, ce genre de chose est tellement prise au sérieux qu'on a du créer des institutions psychiatriques pour épargner les gens de ce genre de pensée sinistre.

Elle ne concerne pas la nature de la connaissance. Cette ignorance particulière n'est pas épistémique car elle ne relève pas de la nature objective des matières à connaissance, de l'ordre des choses approché mais bien le sujet conscient en son intériorité. Si on veut, c'est une ignorance plus poétique que réellement épistémique. Elle n'est pas épistémique également parce qu'elle est justement non sequitur relativement au postulat de base qui va me causer ces pensées-là : la fin de l'univers peut faire écho à la vanité de l'existence sans qu'il y aie un irréductible rapport entre les deux, c'est bien moi en tant que sujet qui vais mêler cette pensée-là à ce fait, à ce postulat-ci.
Ce qu'il nous faut absolument fuir peu importe notre puissance c'est cette conscience subie, tout ce qui constitue bien les idées qui iront à contre-courant de notre puissance. Deleuze parlait dans son Abécédaire de cette honte d'être un Homme également, elle fait partie de ce groupe des idées qui sont enclines à me rendre impuissant. La psychiatrie n'est pas une vaste entreprise à nous rendre moins lucide, car justement ces pensées-là m'empêchent d'être réellement lucide quant à la réalité autour de moi, c'est une vérité qui m'envahit.
Bien entendu certains objets de connaissance, des événements comme la mort horrible d'un proche sont plus enclins à me faire face à cela que d'autres mais l'intérêt ne réside pas dans leur probabilité de me renvoyer à ces idées-là, mais dans le simple fait que des idées pareilles existent et infestent mon esprit. Tout comme Kant parlait du véritable goût pour la beauté, il est question ici du goût pour la mélancolie. Il n'est pas pas particulier mais relève de l'universel par sa nature tout à fait abstraite et synthétique, je peux le retrouver n'importe où ma conscience s'est rendue sensible à ces choses-là. Tout comme disait Céline «On aurait peut-être dégoûté l'existence !». Quiconque a déjà goûté à ce néant, à l'irréductible solitude de notre esprit face à l'univers sait de quoi il est question. Voilà donc l'ennemi. Voilà donc l'ignorance que je dois à tout prix entretenir, pour le dire autrement : la chose dont je dois épargner ma conscience, le groupe d'idées qu'il vaudrait mieux que je n'aie pas à l'esprit.
Je vais raconter une anecdote de mon enfance : Quand j'étais jeune il m'arrivait souvent d'être face à ce genre d'intuition silencieuse à propos du monde, avec la fulgurance d'une musique. Un soir, j'en ai parlé à mon frère, qui était plus jeune que moi et qui n'avait peut-être jamais pensé à ce genre de chose auparavant, je lui ai parlé de la fin de l'univers, et j'en avais parlé avec tellement de clarté qu'il a fini par comprendre ce à quoi je faisais référence et qu'il en a pleuré d'une panique existentielle. Mon père est venu pour savoir ce qu'il se passait et parce que j'avais fait pleurer mon frère j'ai eu le sentiment d'avoir fait une faute grave, or mon père ne m'a rien reproché là où j'aurais cru légitime que l'on me sermonne et qu'on se fâche un peu après ce que j'ai pu faire. Et pourtant rien. Rien parce que la faute que j'avais commise s'écrasait devant l'universalité de ce qu'elle représentait. Si j'avais parlé d'un cas particulier, d'un fait récent qui ne concernait pas synthétiquement toute condition humaine, que j'avais rappelé la mort d'un proche par exemple, il aurait été de plus en plus légitime pour mon père - à mesure que la chose concernait le particulier - de me crier dessus et qu'il sente que ça aurait eu un intérêt de le faire. Mais quelle attitude adopter face à ce qui concerne tout le monde, surtout d'après le fait que j'étais moi aussi un enfant et pas un adulte ? La moralité de la chose s'écrase devant l'universalité qu'elle représente.
***
Cela boucle peut-être notre propos sur la bonne ignorance car ça se recoupe avec l'éthique de l'ignorance que j'avais évoquée plus haut. Il y a des choses qui sont recommandables d'être ignorées, et dont il est irréductiblement immoral de titiller les autres à ce sujet. Oui, il y a définitivement une bonne ignorance, et cette ignorance est estimée assez importante pour avoir par la force de son existence faite exister des institutions afin de préserver les gens de la trop faire exister en eux. Les œuvres de Céline et de Cioran constituent certainement l'exemple le plus éloquent et le plus explicite de ce que je me borne à énoncer depuis tout à l'heure.
Comme l'a affirmé Hegel dans une citation donnée par Alain dans ses Propos sur le bonheur : L'âme immédiate est comme enveloppée de tristesse.
___________________
Des détails en vrac sur ma première copie et les raisons qui m'ont poussées à mener ce raisonnement-là, je me dis que c'est peut-être intéressant :
J'ai pas arrêté de parler de contingence et de nécessité parce que j'avais trouvé ça
important pour discerner ce qu'il était euh, acceptable d'ignorer et ce qui l'était pas sans avoir à me noyer dans les détails.

Maintenant je suis juste vraiment curieux de savoir comment ma copie sera réceptionnée parce que j'ai peur que mon expression aie été aussi abstruse que la chose dont je voulais parler dès le début passe plus ou moins inaperçue, j'avais vraiment pas le temps de réorganiser ce que j'avais à dire ou de mieux le dire, ou de préciser certains trucs et d'ailleurs même si j'ai une orthographe impeccable dans ces moments là j'ai juste peur d'avoir un style trop abrupt, même si je me souviens avoir fait des tournures correctement ordonnées, parfois assez longues, qui exprimaient clairement là où je voulais en venir, sans à-coup ou de tournure disgrâcieuse. Mais sinon ma copie elle est pleine de couleurs, la dernière partie je l'ai faite toute entière à partir de ce que j'avais dans la tête, ça parle de pôles différents de la philosophie et ça les lie dans la même investigation, le problème c'est qu'elle est tellement hétéroclite que... bon, j'ai vraiment pas fait à la mode de la vieille école du coup, mais c'était un peu mon but. La dernière partie je suis parti de là : "c'est quoi que je devrais ignorer, qui nuirait à ma Santé, qui diminuerait ma puissance et qui fait partie de la nécessité, c'est à dire que c'est pas une chose que j'apprends au détour d'un autre truc." . Parce qu'à un moment j'ai utilisé l'exemple de l'astronomie ; en précisant que ça, en soi, c'est déjà un truc désagréable à savoir, alors que le but de l'astronomie c'était pas de savoir que la Terre se ferait bouffer ou de quelle manière, c'était juste l'observation des astres. Donc savoir que la Terre se ferait bouffer c'est une vérité contingente au postulat de base de l'astronomie, elle vient en dernier lieu sans qu'on l'aie conviée... mais je me dis "savoir ça c'est désagréable mais ça l'est pas absolument". ALORS pour le justifier ben je fais encore marche arrière : je dois expliquer que savoir une vérité plutôt que de l'ignorer c'est bénéfique et l'expliquer, expliquer pourquoi ignorer une vérité risque de causer plus de mal qu'elle n'en dispense, en parlant de déterminisme... enfin c'était vachement abstrait comme partie et je sais plus trop ce que j'ai raconté. Alors ça peut être le cas pour les vérités contingentes mais tu vois je me suis demandé "sérieux qu'est-ce que ça m'apporte à moi de savoir que la Terre se fera bouffer si ça concerne pas mon domaine ?", alors j'ai du expliquer que pour qu'il y aie au moins une bonne ignorance il faut déjà déterminer une condition préalable de connaissance, genre "je connais X ou Y" de sorte que si je connais pas Z ben ça sera pas FATAL. Enfin ce passage c'était le plus compliqué à expliquer et justifier et dont j'ai les souvenirs les plus brumeux. Mais en tout cas je pense avoir bien approfondi la question.

Du coup la dernière partie, je me suis gavé parce que je suis sûr que c'est un truc, c'est probable que pas mal de gens y aient pas accordé beaucoup d'importance, parce que sans ça tu vois c'est le débat de base "toutes les vérités sont-elles bonnes à savoir ?"... Et le truc c'est que le sujet pose pas la question comme ça, il demande s'il y a une BONNE ignorance, il ne pose pas la question explicite du savoir. Et ça c'est une chose que j'ai passé mes deux premières parties à expliquer au moins en approfondissant à mort les conditions synthétiques avec la dichotomie nécessaire/contingent, parce que j'ai cherché un modèle qui permettait de clairement rendre compte du débat plutôt que de me limiter à citer des expériences parce que je sais très bien que j'étais là pour ça, plutôt que de me borner à dire dans quelles conditions une ignorance pourrait être bonne ou non... j'ai voulu à tout prix englober l'ensemble des cas qui pourraient survenir à l'aide de principes synthétiques
Je me suis dit, faut chercher à aller plus loin que de répéter ce que je sais déjà, essayer de viser plus haut, prendre de la hauteur sur la question... et en fait après avoir parlé de Nietzsche et de la Puissance j'ai trouvé que ça se présentait de façon complètement évidente, parce que j'avais bien posé le problème, j'avais juste à réfléchir sur la réponse... donc un truc synthétique/nécessaire qui diminue ma puissance... j'ai pensé à Céline, à Cioran, à Hegel (enfin je me suis un peu approprié sa citation car à ce moment là j'avais juste retenu le sens mais pas les mots), et à la honte d'être un homme dont parlait Deleuze. Et du coup j'ai parlé de cette sorte de truc qui n'a pas exactement de nom (idées noires ? mélancolie ???? truc chiant?????) et qui est super vaste et que je ressens depuis que je suis tout petit. Dont ma prof de philo de l'année dernière nous avait parlé pas dans les cours tu vois mais elle en parlait des fois en plein milieu du cours et j'ai bien senti que c'était pas juste un truc voué à être implicite. Mais j'ai passé deux pages entières à en parler pour bien être clair à ce sujet. J'avais aussi parlé d'une expérience de quand j'étais petit qui donnait une claire idée de la teneur morale du truc, parce que j'avais vraiment trouvé ça symbolique. Et je me suis dit la dernière partie est magique, quand t'as lu ça, que tu comprends où je voulais en venir depuis le début avec mes propos un peu bateau, que c'était juste là pour poser des bases, pour en venir à cet "élément décisif", j'avais vraiment exprimé ce que je voulais dire.
Je sais plus si j'avais précisé que c'était bien présent dans l'art et la poésie ou si je suis passé outre parce qu'il me manquait du temps et que ça passait pour évident vu que je citais quand même les noms de Cioran et de Céline dans le tas pour donner deux exemples majeurs du truc mais donc voilà.

Comme j'étais pas là pour faire une copie de bac ben j'ai juste cherché à me lâcher question iNnOvAtIoN. On pourrait me dire que c'est possible que quelqu'un aie fait une meilleure copie que moi mais, honnêtement, sur ce sujet, je pense pas que la question aie été de faire "mieux" (et surtout en quoi ça serait mieux ? Au niveau des références ? De l'expression ?). Je veux dire qu'il s'agissait surtout d'explorer le sujet de fond en comble, et à ce sujet j'ai fait ce qu'il y avait à faire moyennant mes capacités : J'ai démontré tout ce que j'avais à démontrer, j'ai parlé de trucs sous-jacents qu'empiriquement je sais - parce que j'ai vérifié sur les copies de lauréat que j'ai lus - qu'il n'y avait pas nécessairement cette tentative de mettre rigoureusement et fondamentalement en activité ton habileté spirituelle inhérente au candidat car elle venait surtout comme prémâchée par les philosophes auxquels ils se référençaient.
La plupart des lauréats sortent souvent un truc qui est de deux trois années au-dessus du niveau du lycée surtout, càd qu'un élève moyen en licence en ferait autant car il aurait le même niveau de connaissance.

Ici il a surtout été question de sensibilité et de capacité à prendre les choses jusqu'au fond et de ressortir avec tout le bagage démonstratif que leur élaboration et leur mise en valeur impliquait. J'ai fait beaucoup plus confiance à cette chose là qu'à ma culture parce que je sais très bien que ça serait pas en comptant sur mes connaissances que ma copie se démarquerait. Mon projet c'était de ne pas exprimer des trucs trop traditionnels comme tu le vois partout en philo, c'est pas "je me base à partir de tel ou tel philosophe et je reprends les idées de tel ou tel philosophe pour bien résoudre le problème du sujet tel qu'on peut y répondre avec une approche commune", c'est chercher à sortir des sentiers battus. Je suis complètement parti en orbite par rapport à ce que je savais déjà (et comme au niveau du lycéen moyen je pense pas être trop inculte en la matière, il me semble que le résultat final sera pas trop dégueulasse), je me suis dit que si ma copie devait se démarquer des autres, ça serait sur cet aspect là, sur la finesse potentielle dont j'ai été capable de faire preuve, sur la finesse que j'avais à disposition de mes capacités et que j'ai trustée comme un gros malade dans l'espoir d'avoir un propos à la hauteur de mes exigences
Je voulais montrer que j'étais capable de penser par moi-même en utilisant les philosophes comme marche pour m'élever et pas comme argument fondamental qui dirigeait ma marche. De montrer que j'étais capable d'autonomie.

Maintenant j'ai pas la certitude absolue que j'y suis arrivé, j'ai surtout essayé de faire confiance à mes capacités pour aboutir à un truc pas trop dégueulasse en bout de piste.
D'ailleurs en rappelant le fait qu'à mon premier concours général je m'étais barré après cinq minutes je me dis que j'aurais joué le coup d'échec de ma vie si je venais à avoir un prix pour ce que je venais d'écrire. Juste parce que j'ai cru que plus jamais j'aurais l'occasion d'écrire un truc qui sera lu par un comité de gens susceptibles de réellement comprendre, où je serais vraiment susceptible d'être écouté et reconnu pour ça.

3Règlement Empty Re: Règlement Ven 16 Aoû - 9:50

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Est-ce une demande de partenariat ou bien une pub ?
Votre forum a un bug (le fond blanc) ne s'affiche pas bien sur les grandes résolutions (comme moi) il est bloqué mais ce qui est au dessus dépasse.

https://i.imgur.com/kHjDYoR.jpg

Sinon ça serait un plaisir d'avoir un partenariat avec une communauté qui a l'air sérieuse comme la votre. Donc si c'est bel et bien une demande partenariat on va en discuter mais y a pas de raisons qu'elle soit refusée. Si c'est une pub c'est à l'encontre des règles de ce forum.

4Règlement Empty Re: Règlement Ven 16 Aoû - 13:03

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6Règlement Empty Re: Règlement Ven 6 Sep - 9:52

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7Règlement Empty Re: Règlement Ven 6 Sep - 16:37

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Règlement du forum



Bonjour Nasir., et bienvenue sur Media Planet. Ce forum a pour but de réunir les amateurs de jeux vidéo, de cinéma, de télévision, de sport, et bien plus encore ! Pour que ce forum reste un lieu d’échange convivial et agréable, vous devez respecter les règles suivantes.


Préambule : Avant toute chose, il vous est demandé de vous présenter dans cette partie. Pour rappel un formulaire est mis à disposition. Si toutefois vous ne souhaitez pas l'utiliser, libre à vous à condition que vous renseigniez toutes les informations présentes dans le formulaire. Votre présentation doit être votre premier message. En vous présentant, vous vous engagez à avoir lu le règlement. De ce fait, vous êtes "contraint" de l'accepter et de le suivre à la lettre.

Article 1 : Le respect est de mise sur ce forum. Le respect implique le savoir-vivre au sein d'une communauté, le sang-froid en cas de débat houleux, la réflexion avant de poster un message irrespectueux, et/ou insultant. Chaque utilisateur est responsable des propos qu'il tient, aussi bien sur le forum que par en messagerie privée. Tout message à caractère injurieux, raciste, homophobe, xénophobe, menaçant, obscène, pornographique, ou de nature publicitaire, sera supprimé et son auteur se verra sanctionné.

Article 2 : Tous les messages doivent être rédigés en français correct, en respectant la grammaire et l’orthographe. Écrivez vos messages du mieux que vous le puissiez afin qu'ils soient compréhensibles. Le langage SMS et autre dérivés sont rigoureusement interdits.

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La promotion de sites étrangers au forum, par le biais de messagerie privée, signature, avatar ou message est prohibée. Tout contrevenant encourt le risque de se faire bannir définitivement du forum. Si vous recevez un message à contenu publicitaire, veuillez avertir immédiatement un staff en lui envoyant une capture d'écran.
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En application de l'article L335-2 du code de la propriété intellectuelle, vous encourrez pour ces faits une peine de 3 ans d'emprisonnement et de 300.000€ d'amende.

Article 5 : La participation au forum sous plusieurs comptes est interdite. Si une tierce personne s'est auparavant inscrite avec la même adresse IP, merci de le signaler dès la présentation, sans quoi vos comptes seront bannis.

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Article 7 : Le staff du forum se réserve le droit de supprimer, déplacer ou verrouiller tout sujet/message sans préavis.

Article 8: En cas d'entorse à un article du règlement, les administrateurs s'engagent à prendre une décision en fonction de la gravité et/ou la récidive des faits.

16Règlement Empty Re: Règlement Sam 14 Sep - 10:31

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17Règlement Empty Re: Règlement Dim 15 Sep - 10:43

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Bonjour Nasir., et bienvenue sur Media Planet. Ce forum a pour but de réunir les amateurs de jeux vidéo, de cinéma, de télévision, de sport, et bien plus encore ! Pour que ce forum reste un lieu d’échange convivial et agréable, vous devez respecter les règles suivantes.
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[justify]<strong>Préambule :</strong> Avant toute chose, il vous est demandé de vous présenter dans cette partie. Pour rappel un formulaire est mis à disposition. Si toutefois vous ne souhaitez pas l'utiliser, libre à vous à condition que vous renseigniez toutes les informations présentes dans le formulaire. Votre présentation doit être votre premier message. En vous présentant, vous vous engagez à avoir lu le règlement. De ce fait, vous êtes "contraint" de l'accepter et de le suivre à la lettre.

<strong>[color=#ff3333]A[/color]rticle [u]1[/u] :</strong> Le respect est de mise sur ce forum. Le respect implique le savoir-vivre au sein d'une communauté, le sang-froid en cas de débat houleux, la réflexion avant de poster un message irrespectueux, et/ou insultant. Chaque utilisateur est responsable des propos qu'il tient, aussi bien sur le forum que par en messagerie privée. Tout message à caractère injurieux, raciste, homophobe, xénophobe, menaçant, obscène, pornographique, ou de nature publicitaire, sera supprimé et son auteur se verra sanctionné.

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